Du printemps et de l'hiver
Les islamistes ont remporté près de 40 % des suffrages aux élections.Les forces politiques qui arrivent au pouvoir font parti du système Ben Ali. Les jeunes ont été écartés. Il n'y a pas de rupture, donc pas de politique nouvelle. Mais, ce n'est pas le pire. En juillet, la Fédération internationale des droits de l'homme a publié un rapport affirmant que, malgré le renversement de la dictature, la répression organisée persistait dans le pays.
La révolution tunisienne n'a servi à rien. Le mouvement de protestation est la conséquence de la démographie exponentielle des pays arabes. Les dirigeants n'arrivent plus à donner du travail au peuple qui, fatalement, se révolte pour obtenir des meilleures conditions de vie. Problème: il n'y a pas de valeur idéologique derrière ce processus.
Avec la victoire du parti islamiste Ennahda, l’espoir de la démocratie, voulu par les manifestants, s'éloigne. Des élections et un Parlement ne suffisent pas à proclamer la démocratie. Ce régime sous-tend des valeurs comme la liberté, l'égalité et la tolérance, contraires à l'islam radical. L'accession à un véritable pouvoir émanant du peuple se fera par une réforme de la religion. La révolte n'a pas fini de faire des remous.